Stromboli (28 juillet 2003)

Publié le 17 septembre 2023 par Laurentdruez

Réveil fort matinal, car nous quittons le Sole Castello, direction Milazzo. Nous laissons la voiture dans un parking surveillé, qui nous inspire moyennement confiance, puis nous prenons le bateau de 9h25 pour Vulcano. C'est le début de notre séjour dans les îles Eoliennes! Le bateau de la SNAV est rapide, nous sommes assis comme dans un avion, mais c'est l'excitation qui nous gagne.

De Vulcano, nous prenons un autre bateau de la SNAV, à 10h40, direction Stromboli! Ce volcan est en éruption constante depuis des dizaines années. 3 ans après la Réunion, nous allons revoir de la lave en fusion!

Sous une chaleur écrasante, nous débarquons sur le volcan de Stromboli, dans un petit village, coincé entre la mer et l'imposante silhouette triangulaire du volcan actif.

La marche, avec nos valises, dans les petites ruelles piétonnes du village est pénible. Nous cherchons l'ombre et n'avons même pas le courage d'apprécier les nombreuses fleurs qui parsèment les murs blancs.

Enfin, vers 14h, nous atteignons l'hôtel Villaggio Stromboli. La plage, avec vue sur le Strombolicchio, n'est pas loin.

Vers 18h, nous rejoignons la place du village, d'où partent les groupes qui vont sur le volcan (y aller sans guide est interdit). A la tombée du jour, équipés, nous partons avec notre guide vers la gueule béante du monstre qui vit sous nos pieds...

Le village se situe au nord-est de l'île, tandis que le couloir où se concentrent la plupart des éruptions, se situe au nord-ouest. Nous marchons donc, en montée douce, vers cette destination, puis nous entamons une montée en lacets, assez raide. Le cratère est interdit, mais nous serons aux premières loges tout de même, à mi-pente.

A 20h10, nous profitons d'un coucher de soleil sur la mer, absolument sublime. A notre gauche, une pente raide et régulière, d'un noir profond s'offre à nos yeux. Rien de spectaculaire pour l'instant, quelques grondements et des panaches de poussière nous laissent deviner qu'il se passe quelque chose, mais ce n'est qu'à la nuit tombée que l'on saisit toute la beauté du spectacle.

Entre 20h et 21h, entre chiens et loups, le suspense grandit, avec nos casques sur la tête, nous observons le sommet du volcan et ces débris qui dévalent la pente noire, soulevant toujours cette poussière volcanique, avant de dessiner des remous dans la mer.

De nuit, la lave expulsée du cratère est maintenant bien visible, tel un phare. Les premières gerbes orange provoquent des AHHHH! dans notre groupe. C'est un feu d'artifice naturel qui s'offre à nous. Nous serions bien restés toute la nuit, on a même envie de quitter le groupe pour s'approcher du cratère, comme hypnotisés, mais vers 22h15, c'est l'heure de redescendre. A la frontale, dans les cailloux, la prudence n'est pas inutile...